Calexico : Algiers (City Slang)

Moi, vous savez, les mariachis d’opérette pour les n°1 de Maritie & Gilbert Carpentier, ça ne m’a jamais émoustillé plus que ça. Le fait que ce soient deux Giant Sand qui tiennent la boutique, j’ai fait l’effort et cette fois, benco (mix de bingo et de banco), j’ai mordu à l’hameçon, le somptueux “Epic”, une coquetterie à la REM filtrée par les Nits. Je me suis fait ferrer au second titre, “Splitter”, bouclant la quadrature du cercle REM / Bob Dylan / Willy DeVille. Au troisième tour de manège, les mariachis sont de retour. “Sinner In The Sea” a la délicatesse de ne pas chausser les bottes mexicaines et le chapeau parasol. Zapping pour ma part. “Fortune Teller” revient à des considérations plus réalistes et à cette teinte Tucson qui lie Calexico à Green On Red et Giant Sand. On est fin prêt pour accueillir le chef d’œuvre, le monument de ce disque, j’ai cité “Para”, l’illumination, un classique de la musique populaire pour la nuit des temps. S’il n’y a qu’une seule raison d’acquérir ce disque, c’est cette chanson.

L’instru “Algiers“ baguenaude dans les rues de la Nouvelle-Orléans et, selon quelques habitués du quartier, en reflète assez fidèlement le bruit et l’odeur. Vitrine alléchante que voilà. Et une synchro de placée chez Nouvelles Frontières.

Message personnel à l’éditeur de Calexico, en tant que porteur d’affaire, je prends 30 %.

“Maybe On Monday” rentre un peu dans le rang, classique, une intonation 80’s pour le côté Green On Red. Puis c’est reparti les Mariachis avec “Puerto” ! Manu Chao reviensssssssssss ! “Better & Better” obtient le Dalida de l’année. “No Te Vayas” décroche le “Besame Mucho” de l’année. “Hush” verse dans la folk soporifique en vogue. “The Vanishing Mind” conclue l’album sur une couleur locale traditionnelle.

La première moitié de l’album est sublimissime, la seconde est prout-prout.

AAA (face A)

BBB (face B)