Cosmic Psychos : Glorius Basterds (Pitshark Records)

Le théorème “Motörhead version fantasia chez les ploucs” se confirme une fois de plus pour les Cosmic Psychos avec ce MONUMENTAL Glorius Basterds (Pitshark Records). Glorieux bâtards ? Sales merdeux oui. Ils n’ont jamais fait du rock pour faire de la musique ceux-là, uniquement pour siroter des binouzes à l’œil. Et les deux nouveaux membres ne valent pas mieux que leurs glorieux ainés. Les cul-terreux font plus penser au Bad Taste (1987) de Peter Jackson qu’au Inglorious Basterds (2009) de Quentin Tarantino. La recette reste inchangée. Grosse fuzz sur la basse, à la Lemmy, genre turboréacteur au décollage, la batterie est campée sur ses fûts au pas de tir pour canarder, la guitare de John McKeering ne dépasse jamais quatre accords et rend quelques solos saignants et la voix grasse de Ross Knight tonne des titres comme “Nice Day To Go To The Pub”, “Hate, Drunkenness, Vandalism, Demolition”, “Bull At A Gate”, “Nude Shellas On Motorbiles Drinking Beer” et autres poèmes lyriques du même tonneau de houblon. La face A est uniquement composée de classiques. Un des tout meilleurs albums des Australiens. Nouveaux membres, nouveau sang. Mais pas nouvelle formule. C’est la même qu’il y a vingt-cinq ans. En bonus, est offert Dung Who Flung (Pitshark) qui se trouve être le making-of de Dung Australia paru en 2007 ou quand les Cosmic Psychos mettent les petits plats dans les grands. Splendide. Les Ramones ou Motörhead n’ont jamais changé de formule au fil des décennies malgré les mouvements de personnel, c’est peut-être ça le secret de la réussite et malgré leur humour potache pour ne pas dire leur connerie assumée, les Cosmic Psychos ont parfaitement assimilé qu’en s’en tenant au cadre défini dès le début et en n’en dérogeant jamais quoiqu’il arrive, ils traverseraient les modes en conservant leur patine vintage devenue leur label de qualité, leur norme. Toujours aussi frais.

http://www.pitshark.com/