Crusaders of Love : Take It Easy… But Take It (FDH Records)

Publié le par Patrick Foulhoux

Crusaders of LoveIls nous avaient scotchés avec Never Grow Up ! (Douchemaster, 2010), un chef-d’œuvre de power pop punk qui brillait sur le spot aux côtés des Undertones, Briefs, Weirdos, The Exploding Hearts, The Plastic Letters, The Jam ou The Revs avec des intentions méchamment mélodiques aussi puissantes que celles des groupes siamois Descendents et All. Changement de personnel, changement de label. Une demoiselle a pris la basse. D’une enseigne d’Atlanta, le quatuor a migré vers une auberge de Philadelphie. Pour l’enregistrement, c’est toujours Lo’ Spider aux manettes. Parti jeune en croisade, on imaginait bien que le quatuor évoluerait naturellement au contact des autres combien même, en guise de passage de témoin entre les deux disques, il commence ce nouvel album par une “Never Grow Up”. Le répertoire s’est enrichi des échanges pour un Take It Easy qui étoffe l’ADN de Never Grow Up et qui s’aventure sur des terrains permettant au groupe une belle ouverture. Le label ne s’y est pas trompé en mettant en avant la chanson “Next Summer” qui est le titre le plus “calme” de l’album si tant est que les Crusaders of Love soient des énervés de l’accord barré. Ça reste un groupe pop avant tout. En une période où la musique neuroleptique anesthésie les cerveaux en conformité avec les prescriptions délivrées par le diktat politico-financier, les Crusaders of Love passeront pour des dangereux terroristes alors qu’au final, comme les Ramones, ils réveillent une pop ensuquée en lui insufflant de la fraîcheur, de la jeunesse, de l’énergie et une bonne dose de rock’n’roll. Ça paraît con à dire, mais l’ingrédient de base est souvent oublié dans la pop. C’est comme faire de la purée sans patates ! Les Crusaders of Love évoluent à grands pas, leur nom sera sur toutes les lèvres et pas qu’aux USA.

Au fait, le groupe est français, mais vu que le rock, tout le monde s’en branle en France, ils mènent leur carrière aux Etats-Unis. Ils sont de Lille, la ville qui détient deux des groupes rock les plus importants du moment en Europe, les Crusaders et les Ashtones.


AA+

Publié dans Musique

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C
D'accord avec toi, c'est bien le drame du rock en France, il ne fonctionne qu'ailleurs ! En attendant, je souhaite longue carrière aux crusaders of love qui m'avait scotché avec leur premier LP et<br /> je parie que celui-ci tient la route aussi !!!
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P
<br /> <br /> Oui, celui-là est plus ambitieux, du pur sucre.<br /> <br /> <br /> <br />