Le Réparateur : Même pas un ¼ d’heure de sexe (Slow Death / Guérilla Asso / You’re Fired)

Publié le par Patrick Foulhoux

Le-Reparateur-.jpeg17 chansons pour cet album de moins d’un quart d’heure au format 45 tours. Autant dire que ça dégomme. Le Réparateur rock et roule comme un tabrelot à contresens, plein-phare et klaxon bloqué, au guidon d’un mélodique HC-punk nihiliste à prendre au vingt-huitième degré. Les textes absurdes éperonnent les “minorités silencieuses” en usant de crétinisme pour stigmatiser une société désagrégée et entravée à fond de cale. Le Réparateur incarne la rupture sociale en deux accords. Les chansons sont courtes et ne comportent parfois qu’une poignée de mots comme la fameuse “Charlotte Gainsbourg” qui scande : « Ferme ta gueule Charlotte Gainsbourg ». Une guitare, une batterie et une grande gueule font de cette paire mal-embouchée un des groupes les plus rafraichissants du moment puisqu’il s’autorise tout. Il brave le consensus insipide qui tarit la liberté de pensée et le droit au rêve. Evidemment, et c’est bien vu d’un point de vue marketing (ça fait toujours plaisir à des punks d’être réduits à un plan marketing), le duo lyonnais prête le flanc à la critique. Dire du Réparateur qu’il est vulgaire et calomnieux serait le meilleur procès d’intention qu’on puisse lui faire. La provocation est l’instrument principal de sa subversion comme le conceptualisèrent les initiateurs Gustave Courbet, Marcel Duchamp ou autres Guy Debord sans oublier les Sex Pistols auxquels le titre du disque au concept warholien détourné fait indirectement référence. Emotions fortes garanties pour punk atomique.  

 

A++

Publié dans Musique

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