Psychotic Turnbuckles : Destroy Dull City (Citadel)

Publié le par Patrick Foulhoux

Psychotic-Turnbuckles-pochette.jpegDame nature a ses vapeurs.

Qu’est-il passé par la tête de John Needham pour exhumer ces petits hommes verts d’une crypte qu’on croyait ensevelie dans les décombres du rock’n’roll ?

Hulk et le Géant Vert à côté, c’est de la roupette de Samsonite je vous prie de croire !

Je suis désolé de vous l’apprendre, comme ça, aussi froidement, mais ils se sont reformés. Oui, madame. Oui mademoiselle. Oui monsieur. Les PT se sont reformés ! Ce qu’on pourrait résumer par un “on est dans une belle merde” ! John en a profité pour compiler le ep Destroy Dull City (Rattlesnake, 86), l’album Beyond The Flipout (Rattlesnake, 87), les 45 tours, des inédits ainsi que des titres live enregistrés en décembre 2012 à l’occasion de la reformation.

Et là, curieux comme vous êtes, vous vous demandez bien ce que peut venir foutre John Needham au milieu de tout ce cirque, lui, le manager historique de Radio Birdman ? Qu’est-ce qu’il va s’emmerder à rééditer une pantalonnade pareille ?

Ça nous faisait rire à la sortie. J’ai revendu les disques depuis belle lurette.

Les PT jouent avec des perruques vertes et se cachent derrière des lunettes de soleil. Le grand jeu a toujours été de deviner quels énergumènes se planquent sous cette panoplie. C’est un secret d’état en Australie. J’ai bien essayé de soudoyer John Needham. Que dalle. Il ne lâche pas le morceau. Il se marre. Parce qu’à l’évidence, y’aurait des Radio Birdman en goguette. Deniz Tek presque à coup sûr et je ne mettrais pas ma main au feu que Chris Masuak n’en soit pas… Mon petit doigt…

Baste. Ce double CD regroupe 46 titres dont une tripotée de reprises (MC5, Stooges, Flamin Groovies, Kinks, etc.). Ils s’efforcent de passer pour des débutants en jouant le plus basique possible. Ils ne trompent personne. Au-delà de la blague de potache qui a quand même réalisé une grosse pelletée de disques entre 86 et 91, les Psychotic Turnbuckles sont un formidable condensé d’un point vue technique et stylistique des années 80, entre garage américain et rock australien. Plantés là comme une verrue sur le pif.

Ne vous contentez pas de vos tendances bassement freakophiles, laissez vos instincts primaires dans le vide-poche pour (re)découvrir cette pertinente réédition.

 

AA+

 

 

 


 
 

 

Publié dans Musique

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D
Salut Tad,<br /> au chant c'est certainement Kannis - je soupçonne en effet Masuak, mais à la batterie (première vidéo). Et il me semblait avoir entendu que c'était plutôt Warwick Gilbert sur une des deux guitares. Enfin Steve Lorkin pour la seconde... in case this helps
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P
et dire que ça n'existait pas en cd !!!
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P
<br /> <br /> Et v'là que ça l'est et même sucré (désolé pour la blague pourrie).<br /> <br /> <br /> Patrick<br /> <br /> <br /> <br />