Très chers escrocs : de Michel Embareck (L’Ecailler, 170 p., 17 €)

Publié le par Patrick Foulhoux

Tres-chers-escrocs-.jpgPar Très chers escrocs, il faut entendre une formule de politesse et le coût des escroqueries relatées par l’auteur pour un cumul des mandales frisant la correctionnelle.

Cela dit, ses “chers escrocs” restent raisonnables, ce sont des PME (petites et moyennes escroqueries).

L’auteur a été chroniqueur judiciaire pour la presse quotidienne régionale. Il a arpenté les prétoires et les bars voisins suffisamment longtemps et de manière assidue pour collecter des masses d’histoires qu’il romance dans ce recueil de huit récits pétillants extrêmement bien documentés.

Michel Embareck est une éponge. Il sert à point les formules et les expressions les plus cocasses qu’il tient des salles d’audience et des bistrots.

Avec son côté les deux pieds dans la glaise, je lui décerne le prix Harry Crews français.

 

C’est celui qui écrit qui y est.

La prose de Michel Embareck est gourmande. Comme lui.

Ses récits sont savoureux et épicés. Comme lui.

Faut avoir la gueule ferrée pour tout lire cul-sec. Comme lui.

 

Il en profite au passage pour dresser un plaidoyer à charge à l’encontre d’une société délaissant ses « oubliés de la République ».

 

Mettez-vous à table, lisez ces Très chers escrocs et détachez vos ceintures.

 

Mais avant, approchez du buffet et servez-vous :

«…  assieds-toi don’, à moins qu’t’aies une dent au cul qui dépaille les chaises ! »

« Pas plus de bouteilles que de beurre en broche. »

« … un pingouin en costard toujours suivi d’une greffière. En général, on les trouve au bout d’un couloir dans un grand bâtiment en face du Bar du Palais… »

Sans oublier le gimmick « Sais-tu pourquoi j’aime le printemps ?… » Pour avoir la réponse, précipitez-vous sur Très chers escrocs.

 

AAA

Publié dans littérature

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