La revanche de Mike Larsson : de Olle Lönnaeus (Liana Levi, 347 p., 21 €)

Olle Lönnaeus ferait presque croire que les coins les plus reculés de Suède ressemblent au sud des Etats-Unis si ce n’était le climat. Les mêmes décors, les mêmes personnages, les mêmes gueules-cassées. Ce roman aurait très bien pu être transposé dans un état sudiste américain. Mais là, on est en Europe, avec en toile de fond, racisme et vengeances. Mike est castagneur de nature. Il cogne d’abord, il discute rarement ensuite. Et il passe du temps au gnouf. Il se rachète une conduite pour s’occuper de son fils, Robin, qu’il a délaissé jusque-là. Ils vont vivre tous les deux chez Rolo, le meilleur copain de Mike. Considérés comme de fortes têtes, les Larsson subissent les évènements plus qu’ils ne les provoquent et comme ils ont une fâcheuse prédisposition pour attirer les emmerdements…

Robin se retrouve embarqué par des petits cons à caillasser une épicerie arabe. Il est identifié par un journaliste qui, venant l’interviewer, meurt accidentellement. Rolo glisse le cadavre dans le congèle. Mike travaille dans une casse automobile tenue par un Serbe trafiquant notoire qui le mêle de force dans ses combines en le dupant. La police enquête et flaire autour du trio qui se sert les coudes.

Le roman aurait gagné à être plus concis. Les descriptions “littéraires” cassent le rythme. Ça marche quand même, au point qu’on ne lâche pas le livre avant de savoir si nos héros malheureux arrivent à se dépêtrer de tous leurs sacs d’emmerdements.

AB+