The Hunters : de Chris Briant (BAC vidéo)
Pour classique que soit le scénario de ce thriller psychologique qui doit plus à Massacre à la tronçonneuse ou La colline a des yeux qu’à Voyage au bout de l’enfer, il n’en est pas moins cauchemardesque avec une tension qui va crescendo et ce, dès le générique. Jusqu’où s’arrêtera-t-il ? On eût aimé qu’il s’arrêtât avant le retour de la jolie blonde qui n’apporte rien à l’histoire. La scène dans la crypte aurait dû pousser le réalisateur au vice. Son but n’était pas de faire un film d’horreur à l’évidence. Pourtant, on comprend dès le départ que c’est à ça qu’il nous conduit et quand il se ressaisit, le mal est fait et tant mieux, c’est ce que le spectateur vicelard attend.
C’est l’histoire d’une nouvelle recrue de la police qui se voit confier la mission de protéger un mafieux à qui il donne rendez-vous dans un vieux fort désaffecté. Un bâtiment recouvert par une abondante végétation qui sert de repère à une bande de chasseurs d’hommes qui viennent là pour se relaxer, pour évacuer le stress du quotidien. Ce qui est terrifiant, c’est que ces mecs paraissent normaux et parfaitement intégrés dans la société. Un film qui aurait mérité d’être amputé de la fin parfaitement inutile si ce n’est pour tuer les derniers chasseurs et pour faire dans une vague étude psychologique sur la capacité de l’homme à abattre ses semblables. Le film était légitimement sélectionné à Gérardmer en 2011. Tout indique qu’on a affaire à un film américain ou anglais, belle prouesse de la part d’une production franco-luxembourgeoise ayant tourné en anglais avec des acteurs américains dans les environs de Metz et du Luxembourg.
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